Les animaux des fables
Associez les images et les noms des animaux.
Vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir.
Sur son recueil
La Fontaine dédie ses fables à « Monseigneur le Dauphin » qui avait six ans à l’époque. Le fabuliste alerte, dans le Préface de son livre de 1668, aux éléments essentiels à la formation des enfants qui, indifférents au bien et au mal, apprendraient la sagesse et la vertu grâce aux allégories.
Dans sa thèse de Doctorat, Renée Kohn observe que « Le Dauphin, le fils du roi, est pour le XVIIe siècle et ses illustres éducateurs, le symbole de l’enfance. C’est l’enfant du royaume qui a le moins le droit d’être enfant, c’est lui dont théoriquement on ne doit pas seulement faire un homme, mais dont on doit faire un roi » (KOHN, Renée. Le Goût de La Fontaine. Grenoble, Imprimerie Allier, 1962, p. 141.)
Le futur roi doit connaître le monde tel qu’il est, afin de ne pas être naïf et croire à ceux qui veulent lui tromper pour obtenir des bénéfices. D’où le rôle essentiel des fables pour la formation d’une personne.
Cela dit, on pourrait encore ajouter que sa présence dans la Littérature de Jeunesse et la tradition de raconter des fables aux enfants ne peuvent pas empêcher son exploit auprès des adultes, notamment en considérant les mots de La Fontaine : « L’apparence en est puérile, je le confesse ; mais les puérilités servent d’enveloppe à des vérités importantes » (LA FONTAINE, Jean de. Fables, Paris, Borbas, 1985, p. 33). Il faut ajouter que la fable classique n’était pas faite pour raconter aux enfants. C’est avec La Fontaine que ce genre passe à être approprié aux enfants et aux adolescents.
Copie ou créativité?
La Fontaine reprend les fables d’Ésope et de Phèdre en les renouvelant au XVIIe siècle. Il y ajoute une touche d’humour qui donne de la beauté et de la légèreté au texte. Le thème est seulement le prétexte pour travailler la langue et le style. Il valorise la perfection formelle et la manière de raconter au détriment de la vérité ou de la vraisemblance.
Jean Dominique Biard, dans son étude sur le style de La Fontaine, observe cette conscience dans la déclaration que le fabuliste français fait dans le préface du premier tome de Contes. « Ce n’est ni le vrai, ni le vraisemblable, qui font la beauté et la grâce de ces choses-ci ; c’est seulement la manière de les conter » (BIARD, Jean Dominique. Le style des Fables de La Fontaine. Paris, Éditions A.-G. Nizet, 1969, p. 22).
La Fontaine a su donner de la poésie à la tradition, ses textes privilégient la musicalité, les rimes, le rythme, c’est-à-dire, les éléments qui rendent de la beauté au contenu. La morale apparaît sous différentes formes, pas seulement à la fin de la fable de manière très explicite, mais elle se fait présente subtilement, de manière que le lecteur est invité à participer activement à la lecture, et, plusieurs fois, à dialoguer avec le fabuliste ou les personnages de la fable.
Les types d'apologue
Quelles sont les caractéristiques principales des types d'apologue? Pouvez-vous classer les auteurs célèbres et distinguer les exemples de: la fable, le conte, l'utopie et la parabole?
Ésope ou Phèdre?
Après avoir lu les informations sur Ésope et Phèdre, testez votre mémoire!
Lisez la tâche et cliquez sur pour lire les consignes du jeu.
Si vous préférez, cliquez sur le lien en bas.
La fable et les autres apologues
Un apologue est un bref récit allégorique qui a pour fonction d'illustrer une leçon morale. Il a une double fonction: distraire et instruire.
À un premier niveau de lecture, l'apologue propose une histoire généralement simple, ordinaire avec des personnage représentatifs d'une société. Un second niveau de lecture doit amener le lecteur à interroger son sens, à en dégager la valeur symbolique et les enseignements qui peuvent en être déduits.
Il y a quatre formes principales de l'apologue:
1. Les contes
Le conte est une narration, généralement courte, où l'aventure vécue par le héros a pour but de susciter une réflexion morale et sociale; son enjeu est didactique. Conçu pour distraire comme pour édifier, il a pour cadre narratif principal le monde des hommes. Les contes ont presque toujours la même structure: une situation initiale (fondée sur un bonheur ou un malheur) remis en cause par un événement pertubateur (maléfique ou bénéfique) et une série d'aventures qui amène à un nouvel équilibre final. Tout au long de l'histoire, le conte s'est développé sous différentes formes : conte merveilleux; conte philosophique ou roman d'apprentissage; conte fantastique; conte réaliste.
2. La fable
La fable est un discours argumentatif, fondée sur la persuasion, qui met souvent en scène des animaux symbolisant le monde des Hommes et des situations exemplaires mais peut également mettre en scène d'autres entités ou des êtres humains. Le récit vise à donner de façon plaisante une leçon de vie et invite à procéder par induction: passer du cas particulier à une réfléxion générale.
3. L'utopie
Il s'agit d'un récit qui décrit une réalité idéale et sans défaut: un régime politique idéal, une société parfaite ou encore une communauté d'individus vivant heureux et en harmonie, dans le but d'établir une critique de la société contemporaine. Le terme est un néologisme grec forgé par Thomas More en 1516 dans son œuvre (en latin) Utopia, traduit en français par « utopie ».
4. La parabole
C'est une figure de rhétorique consistant en une courte histoire qui utilise les événements quotidiens pour illustrer un enseignement, une morale ou une doctrine. Matthieu et Marc sont des écrivains célèbres de ce type de récit allégorique Biblique qui propose un enseignement religieux et moral.Comme exemple: le grain de sénevé (moutarde blanche) ou l'Église, le Bon Samaritain, les loups ravisseurs sous des peaux d'agneaux ou les intstituteurs de fausses doctrines.
Pour obtenir des informations complémentaires sur les apologues:
http://www.bacdefrancais.net/apologue.php